Dr Basile Vareltzis
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Le Trouble du déficit d'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)


Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes. Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon impulsive.  Bien que ces comportements puissent se retrouver chez tous les êtres humains, ils sont présents de façon anormalement prononcée et prolongée chez ceux qui sont atteints d’un   TDAH. Ils sont également présents dans toutes les circonstances de la vie (pas uniquement à l’école ou uniquement à la maison, par exemple).

TDAH chez les adolescents et les adultes

Le TDAH se remarque souvent plus chez l’enfant que chez l’adulte. Il a d’ailleurs été beaucoup plus étudié chez l’enfant. Il persiste toutefois à l’adolescence dans 40 % à 70 % des cas et jusqu’à l’âge adulte chez la moitié des enfants qui en sont atteints. On estime qu’environ 4 % des adultes souffrent du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Parfois, le TDAH n’est diagnostiqué qu’à l'âge adulte.

Trois symptômes caractérisent le TDAH : inattention, hyperactivité et impulsivité. Ils peuvent être présents à des degrés divers. Par exemple, un enfant toujours « dans la lune », qui ne termine pas ses devoirs, qui ne retient pas les consignes et qui perd constamment ses objets personnels, mais qui n’est pas particulièrement agité pourrait être atteint d’un TDAH. Un autre, surtout hyperactif, impulsif et agité, mais qui arrive à relativement bien à se concentrer lorsque les tâches l’intéressent pourrait aussi en être atteint. En général, l’hyperactivité et l’impulsivitésont plus accentuées chez les garçons que chez les filles.

Chez la vaste majorité des personnes atteintes, le TDAH a une origine neurologique qui peut dépendre de l’hérédité et de facteurs environnementaux. Les experts sont formels à ce sujet : le TDAH n’est pas causé par des besoins affectifs non comblés ou par des problèmes psychosociaux, même s’il peut être exacerbé par ces facteurs.
Le TDAH est généralement diagnostiqué autour de 7 ans. Cependant, les enfants qui souffrent de TDAH ont des comportements difficiles avant leur rentrée à l'école, souvent dès l'âge de 2 ans.

Diagnostic

Il n'est pas facile d'établir un diagnostic de TDAH, car les mêmes symptômes peuvent résulter d’autres troubles en rapport plus ou moins étroit avec le TDAH. Par conséquent, le diagnostic de TDAH reposera sur une évaluation approfondie de l'enfant et de son milieu de vie.  Le médecin s'intéresse d'abord au développement psychomoteur de l’enfant. Les parents sont invités à dresser un historique du développement de l'enfant. Des tests psychologiques et neuropsychologiques peuvent aussi être utiles afin d'évaluer son quotient intellectuel et son potentiel d'apprentissage scolaire. Les enseignants peuvent aussi contribuer à l’évaluation de l’enfant. Ce dernier est finalement interrogé sur ses difficultés actuelles.  Il n’existe pas de test neurologique ou psychologique qui permet de diagnostiquer formellement la maladie. Selon les critères de l’Association américaine de psychiatrie, on doit observer un certain nombre de symptômes d’inattention ou d’hyperactivité/impulsivité chez un enfant pour qu’un TDAH soit diagnostiqué.

Pour que le diagnostic soit confirmé, il est important de savoir que :
  • certains symptômes doivent être présents avant l’âge de 7 ans;
  • les symptômes doivent se manifester autant à la maison qu’à la garderie (crèche) ou à l’école, bien que leur intensité puisse varier d’un lieu à l’autre;
  • les symptômes doivent être présents depuis au moins 6 mois.

Causes:


Le TDAH est une maladie complexe qui n’a pas une cause unique. Il s’agit d’un trouble d’origine neurologique, lié à des anomalies de développement et de fonctionnement du cerveau.  Ainsi, les chercheurs ont observé que, chez les enfants ou les adultes atteints de TDAH, les zones cérébrales responsables de l'attention, du sens de l'organisation et du contrôle des mouvements s’activent de façon anormale ou ont une anatomie singulière. Ils ont aussi noté un déséquilibre dans les taux de certains messagers chimiques (neurotransmetteurs) dans le cerveau, comme la dopamine et la noradrénaline.

La génétique

Des facteurs héréditaires contribuent de façon majeure à l’apparition du TDAH. En effet, lors d’études menées sur de vrais jumeaux, des chercheurs ont découvert que lorsqu’un jumeau est atteint du TDAH, dans 80 % des cas, l’autre l’est aussi3. En outre, la plupart des enfants atteints du TDAH comptent au moins un membre de leur famille qui en souffre aussi. Au total, un quart des parents ayant des antécédents de TDAH ont des enfants qui en sont atteints à leur tour36. Plusieurs gènes impliqués dans le TDAH ont été identifiés, mais les facteurs génétiques n’expliquent pas à eux seuls la maladie.

Troubles associés

Plusieurs enfants atteints de TDAH souffrent aussi de l’un ou l’autre des troubles suivants.

  • Trouble oppositionnel avec provocation. Attitude hostile, méfiante et négative devant les figures d'autorité qui tend à se manifester plus fréquemment chez les enfants impulsifs et hyperactifs.
  • Troubles de conduite. Comportement antisocial profond qui peut se traduire par le vol de biens, la recherche du combat et un comportement généralement destructeur envers les humains et les animaux.
  • Dépression. Souvent présente, la dépression résulte du rejet que l’enfant vit parce qu’il n’arrive pas à se contrôler. Il souffre souvent d’une pauvre estime de lui-même. La dépression peut apparaître autant chez l'enfant que chez l'adulte atteint du TDAH - surtout si d'autres membres de la famille en ont souffert.
  • Troubles anxieux. Anxiété et nervosité excessives qui s'accompagnent de divers symptômes physiques (tics, accélération du rythme cardiaque, transpiration, vertiges, etc.) ou de troubles obsessionnels compulsifs.
  • Troubles d'apprentissage. Environ 20 % des enfants atteints du TDAH ont des retards de développement du langage et de la motricité fine (dont l’écriture) et ont besoin d'une éducation spécialisée.
ConséquencesÀ l’âge adulte, le TDAH peut occasionner de graves problèmes comportementaux et sociaux. Ainsi, près de la moitié des adultes atteints de TDAH souffrent de troubles anxieux, qui perturbent leur intégration sociale et leur équilibre de vie. De plus, les personnes atteintes de TDAH sont plus susceptibles que les autres de souffrir de dépendance à l’alcool ou aux drogues.
Il est donc très important de mettre tout en oeuvre pour dépister et traiter du mieux possible le TDAH dès l’enfance.

Symptômes de TDAH
Les 3 principales caractéristiques du TDAH sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité. Elles se manifestent comme suit, avec une intensité variable.

Chez l’enfant:

Inattention

  • Une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou une activité particulière. Cependant, l’enfant peut arriver à mieux contrôler son attention s’il a un grand intérêt pour une activité.
  • Des erreurs d’inattention dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités.
  • Un manque d’attention aux détails.
  • Une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches.
  • Une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu.
  • Une impression que l’enfant ne nous écoute pas lorsqu’on s’adresse à lui.
  • Une difficulté à retenir les consignes et à les appliquer, bien qu’elles soient comprises.
  • Une difficulté à s’organiser.
  • Une tendance à être très facilement distrait et à faire des oublis dans la vie quotidienne.
  • La perte fréquente d’objets personnels (jouets, crayons, livres, etc.).

Hyperactivité


  • Une tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise.
  • Une difficulté à rester assis en classe ou ailleurs.
  • Une tendance à courir et à grimper partout.
  • Une tendance à parler beaucoup.
  • Des difficultés à apprécier et à s’intéresser à des jeux ou à des activités calmes.

Impulsivité


  • Une tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées.
  • Une tendance à imposer sa présence, à faire irruption dans les conversations ou les jeux. Une difficulté à attendre son tour.
  • Un caractère imprévisible et changeant.
  • Des sautes d'humeur fréquentes.

Chez l’adulteLes principaux symptômes que sont l'inattention, l'hyperactivité et l'impulsivité s’expriment différemment. L’adulte atteint de TDAH mène une vie plutôt chaotique.

  • Moins d’hyperactivité physique que durant l’enfance.
  • L’immobilité génère une tension interne et de l’anxiété.
  • Une recherche de sensations fortes (par exemple, dans les sports extrêmes, la vitesse, les drogues ou le jeu compulsif).
  • Une faible capacité de concentration.
  • Une difficulté à s’organiser au quotidien et à long terme.
  • Une difficulté à terminer des tâches.
  • Des sautes d’humeur.
  • Un caractère colérique et impulsif (s’emporte facilement, prend des décisions impulsives).
  • Une faible estime de soi.
  • Une difficulté à gérer le stress.
  • Une difficulté à tolérer la frustration.
  • Peu de stabilité, tant dans la vie de couple qu’au travail.


Traitements:

Le méthylphénidate (Ritalin®, Rilatine®, Biphentin®, Concerta®, PMS-Méthylphénidate®) est le médicament de loin le plus employé en cas de TDAH. Il ne guérit pas le trouble et ne prévient pas sa persistance à l’âge adulte, mais il en réduit les symptômes tant que la personne est en traitement.  Chez l’adulte, le traitement est semblable, mais les doses sont plus élevées. Des antidépresseurs peuvent parfois être utiles. Le traitement du TDAH chez l’adulte a toutefois été moins étudié que chez l’enfant, et les recommandations varient d’un pays à l’autre.

Il s’agit d’un stimulant qui augmente l’activité de la dopamine dans le cerveau. Paradoxalement, cela apaise la personne, améliore sa concentration et lui permet de vivre davantage d’expériences positives. Chez l’enfant, on observe souvent une amélioration des résultats scolaires. Les relations sont aussi plus harmonieuses avec les parents et les amis. Les effets peuvent être spectaculaires. Sauf exception, on ne prescrit pas de méthylphénidate avant l'âge scolaire.

La dose varie d’une personne à l’autre. Le médecin l’ajuste en fonction des améliorations observées et des effets indésirables (problèmes de sommeil, perte d’appétit, maux de ventre ou maux de tête, tics, etc.). Les effets indésirables ont tendance à s’atténuer avec le temps. Si la dose est excessive, la personne sera trop calme, voire fonctionnera au ralenti. Un réajustement de la dose est alors nécessaire.

Dans la majorité des cas, le médicament est pris 2 ou 3 fois par jour : une dose le matin, une autre le midi, et au besoin, une dernière en après-midi. Le méthylphénidate est également offert sous forme de comprimés à longue durée d’action, à prendre une seule fois par jour, le matin. Il faut savoir que le méthylphénidate ne crée aucune accoutumance physiologique ou psychologique.

D’autres médicaments peuvent être employés, au besoin, comme des dérivés de l’amphétamine (Adderall®, Dexedrine®). Leurs effets (les bénéfiques et les indésirables), ressemblent à ceux du méthylphénidate. Certaines personnes réagissent mieux à une classe de médicament qu’à une autre.

Un médicament non stimulant, l'atomoxétine (Strattera®), réduirait aussi les principaux symptômes d'hyperactivité et d’inattention causés par le TDAH. L’un de ses intérêts est qu’il n’influencerait pas la qualité du sommeil. Il permettrait aux enfants de s’endormir plus rapidement et d’être moins irritables, comparativement aux enfants qui prennent du méthylphénidate. Il réduirait aussi l’anxiété chez les enfants qui en souffrent. Enfin, l’atomoxétine peut être une solution de rechange pour les enfants chez qui le méthyphénidate provoque des tics.

Neurofeedback. Deux méta-analyses et une revue systématique ont révélé qu’une réduction significative des symptômes primaires du TDAH (inattention, hyperactivité et impulsivité) était généralement observée à la suite de traitements de neurofeedback. Les comparaisons faites avec une médication efficace de type Ritalin soulignent l’équivalence et parfois même la supériorité du biofeedback sur ce traitement classique. Il est important de mentionner que la collaboration de l’entourage (professeurs, parents, etc.) au plan de traitement augmente les chances de succès et le maintien des améliorations.

Le neurofeedback, une variante du biofeedback, est une technique d’entraînement grâce à laquelle une personne peut apprendre à agir directement sur l’activité électrique de son cerveau. Durant la séance, la personne est branchée par des électrodes à un moniteur qui retranscrit les ondes cérébrales. L’appareil permet donc à la personne de connaître l’état d’attention de son cerveau lorsqu’elle effectue une tâche précise et de le « corriger » pour rétablir la concentration.

Pour des plus amples informations veuillez consulter passeportsante.net/fr  ou le site suivant en Suisse (ASPEDAH)
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