Dépendances Comportementales
Qu’est ce qu’une dépendance comportementale ?
Une dépendance comportementale monopolise l’esprit et la vie d’un individu et lui permet de fuir la souffrance qu'il ressent au fond de lui-même. Les dépendances comportementales ont des conséquences néfastes pour la santé physique et mentale de la personne. Une dépendance ou autrement dit, une addiction, est définie selon la classification du DSM-IVTR (la référence américaine et internationale pour les diagnostiques psychiatriques), par la presence d’au moins 3 des critères suivantes sur une période de 12 mois est nécessaire :
Les addictions peuvent être classifiées en 6 grandes catégories (B. Vareltzis, 2010) :
1. Addiction aux substances (alcool, tabac, cannabis, cocaine, héroine, benzodiazepines, méthamphétamine, et autres...)
2. Addiction aux choses (achats et vols compulsifs)
3. Addiction à la nourriture (anorexie mentale, hyperphagie, boulimie)
4. Addiction à une personne (codépendance et dépendance affective)
5. Addiction sexuelle (anorexie sexuelle, boulimie sexuelle ou hypersexualité)
6. Addiction à l'hyperactivité (jeu, internet, travail, sport)
Le cerveau humain, par le biais de son centre de récompense, est capable de produire plusieurs molécules qui peuvent donner un sentiment de plaisir, de satiété, de plénitude, de stimulation ou de jouissance. Ces molécules sont libérés suite à la consommation de certaines drogues, l’alcool, le cannabis, le tabac, ainsi que la nourriture. Certains états tel que le fait d’être amoureux, ainsi que certains comportements comme la consommation de certaines types de nourriture (par ex. le chocolat), les achats excessifs, l’exercice prolongé, et le sexe, peuvent aussi stimuler la production de ces mêmes molecules dans le centre de récompense du cerveau. Suite à la liberation de ces molécules de plaisir (notamment la dopamine) les comportements associés peuvent devenir une source de plaisir pour le cerveau par association.
Souvent, la personne va se sentir isolée. Ainsi, une période de stress intense ou de dépression vont générer une volonté de compensation. L'individu va ingérer certains produits ou activer certains comportements pour s’auto-traiter. Lorsque la routine implique de se sentir mal dans sa peau ou dans sa vie, à cause du rejet ou de la stigmatisation, de l’harcèlement, du mobbing, le comportement qui va à la recherche de ce plaisir interne sera sans cesse répété. Ainsi, les personnes issues des minorités de toutes sortes, soit éthniques, culturelle, religieuses, ou sexuelles sont particulièrement fragiles de ce point de vue. Ils peuvent se sentir souvent rejetés par la société, par leurs collègues de travail, par leurs voisins ou familles. Ils risquent alors de se réfugier dans un comportement dépendant pour échapper cette souffrance. Mais ceci aura un prix à payer.
Parmi les dépendances comportementales les plus établies, on peut compter :
Pour plus d'information veuillez consulter le site du Collège Romand de Médecine de l'Addiction (Flash Addiction de mai 2010)
A lire:
Traité d’addictologie, par Michel Reynaud, Editions Médecine-Sciences, Flammarion, octobre 2006.
Bartholomew, K., Henderson, A., Dutton D. (2001). Insecure Attachment and Insecure Intimate Relationships. In Christopher Clulow (Ed.), Adult Attachment and Couple Psychotherapy. London : Brunner-Rutledge, 43-62.
Carnes, P. (2001) Out of the Shadows: Understanding Sexual Addiction. Third Edition. Minneapolis: CompCare Publishing.
Carruth, B., editor, (2006), Psychological Trauma and Addiction Treatment. Haworth Press : Binghamton.
Carter, S. et Sokol, J. (1998), La peur d’aimer. Québec: Les editions de l’Homme.
Covington, S, Beckett L.,(1988), Leaving the Enchanted Forest: The path from relationship addiction to intimacy. San Francisco: Harper.
Farley, R., et al., (1998). Dismissing-Avoidance and the Defensive Organization of Emotion, Cognition and Behavior. In Jeffry Simson and W.S. Rhodes (Eds), Attachment Theory and Close Relationships. New York : Guilford Press, 249-279.
Fossum, M, Mason, M (1986), Facing Shame: Families in Recovery.
Goodman, A., (2000) Addictive disorders : an integrated understanding. Counselor 18:30-34.
Hayes, Jody, (1989) Smart Love: A Codependency Recovery Program Based on Relationship Addiction Support Groups. Los Angeles: Jeremy P. Tarcher, Inc.
Mellody, P., (1992), Facing Love Addiction: giving yourself the power to change the way you love. San Francisco: Harper.
Milkman H., Sunderwirth S. (1987), Craving for Ecstasy: How our passions become addictions and what we can do about them. San Francisco: Jossey-Bass.
Norwood, R (1985), Women Who Love Too Much. Disponible en français (1997): Ces femmes qui aiment trop, Tome 1 et 2. Paris: Editions j’ai lu.
Plotter-Efron, Ronald (2006), Attachment, Trauma and Addiction. (p. 71-87) in Carruth, B., editor, (2006), Psychological Trauma and Addiction Treatment. Haworth Press: Binghamton.
Schaeffer, B., (1997), Is It Love or Is It Addiction? 2nd ed., Center City, Minnesota: Hazelden.
Whitfield, C. (1993), Boundaries and Relationships: Knowing, Protecting and Enjoying the Self. Deerfield Beach, Florida: Health Communications, Inc.
© Basile Vareltzis 2012
Une dépendance comportementale monopolise l’esprit et la vie d’un individu et lui permet de fuir la souffrance qu'il ressent au fond de lui-même. Les dépendances comportementales ont des conséquences néfastes pour la santé physique et mentale de la personne. Une dépendance ou autrement dit, une addiction, est définie selon la classification du DSM-IVTR (la référence américaine et internationale pour les diagnostiques psychiatriques), par la presence d’au moins 3 des critères suivantes sur une période de 12 mois est nécessaire :
- focalisation sur le comportement
- désir persistant et efforts infructueux de diminuer ou contrôler le comportement
- tolérance (besoin de consommer de plus en plus pour avoir le même effet)
- réduction des activités sociales, professionnelles ou loisirs (isolement)
- perte de contrôle
- poursuite de la consommation malgré les effets négatifs
- sevrage / état de manque
Les addictions peuvent être classifiées en 6 grandes catégories (B. Vareltzis, 2010) :
1. Addiction aux substances (alcool, tabac, cannabis, cocaine, héroine, benzodiazepines, méthamphétamine, et autres...)
2. Addiction aux choses (achats et vols compulsifs)
3. Addiction à la nourriture (anorexie mentale, hyperphagie, boulimie)
4. Addiction à une personne (codépendance et dépendance affective)
5. Addiction sexuelle (anorexie sexuelle, boulimie sexuelle ou hypersexualité)
6. Addiction à l'hyperactivité (jeu, internet, travail, sport)
Le cerveau humain, par le biais de son centre de récompense, est capable de produire plusieurs molécules qui peuvent donner un sentiment de plaisir, de satiété, de plénitude, de stimulation ou de jouissance. Ces molécules sont libérés suite à la consommation de certaines drogues, l’alcool, le cannabis, le tabac, ainsi que la nourriture. Certains états tel que le fait d’être amoureux, ainsi que certains comportements comme la consommation de certaines types de nourriture (par ex. le chocolat), les achats excessifs, l’exercice prolongé, et le sexe, peuvent aussi stimuler la production de ces mêmes molecules dans le centre de récompense du cerveau. Suite à la liberation de ces molécules de plaisir (notamment la dopamine) les comportements associés peuvent devenir une source de plaisir pour le cerveau par association.
Souvent, la personne va se sentir isolée. Ainsi, une période de stress intense ou de dépression vont générer une volonté de compensation. L'individu va ingérer certains produits ou activer certains comportements pour s’auto-traiter. Lorsque la routine implique de se sentir mal dans sa peau ou dans sa vie, à cause du rejet ou de la stigmatisation, de l’harcèlement, du mobbing, le comportement qui va à la recherche de ce plaisir interne sera sans cesse répété. Ainsi, les personnes issues des minorités de toutes sortes, soit éthniques, culturelle, religieuses, ou sexuelles sont particulièrement fragiles de ce point de vue. Ils peuvent se sentir souvent rejetés par la société, par leurs collègues de travail, par leurs voisins ou familles. Ils risquent alors de se réfugier dans un comportement dépendant pour échapper cette souffrance. Mais ceci aura un prix à payer.
Parmi les dépendances comportementales les plus établies, on peut compter :
- les dépendances affectives et amoureuses (versants dépendants et fuyants)
- les dépendances sexuelles (anorexie sexuelle et hypersexualité)
- les troubles du comportement alimentaire (anorexie, hyperphagie et boulimie)
- les achats ou vols compulsifs (syndrome de Diogène dans les cas extrèmes)
- le jeu compulsif / pathologique
- la cyberdépendance / internet / jeu vidéos
- la dépendance au sport
- la codépendance
- la dépendance au travail (avec le Burnout dans les cas extrèmes)
- la dépendance au stress ou hyperactivité sociale
- le trouble explosif intermittent
- la trichotillomanie
Pour plus d'information veuillez consulter le site du Collège Romand de Médecine de l'Addiction (Flash Addiction de mai 2010)
A lire:
Traité d’addictologie, par Michel Reynaud, Editions Médecine-Sciences, Flammarion, octobre 2006.
Bartholomew, K., Henderson, A., Dutton D. (2001). Insecure Attachment and Insecure Intimate Relationships. In Christopher Clulow (Ed.), Adult Attachment and Couple Psychotherapy. London : Brunner-Rutledge, 43-62.
Carnes, P. (2001) Out of the Shadows: Understanding Sexual Addiction. Third Edition. Minneapolis: CompCare Publishing.
Carruth, B., editor, (2006), Psychological Trauma and Addiction Treatment. Haworth Press : Binghamton.
Carter, S. et Sokol, J. (1998), La peur d’aimer. Québec: Les editions de l’Homme.
Covington, S, Beckett L.,(1988), Leaving the Enchanted Forest: The path from relationship addiction to intimacy. San Francisco: Harper.
Farley, R., et al., (1998). Dismissing-Avoidance and the Defensive Organization of Emotion, Cognition and Behavior. In Jeffry Simson and W.S. Rhodes (Eds), Attachment Theory and Close Relationships. New York : Guilford Press, 249-279.
Fossum, M, Mason, M (1986), Facing Shame: Families in Recovery.
Goodman, A., (2000) Addictive disorders : an integrated understanding. Counselor 18:30-34.
Hayes, Jody, (1989) Smart Love: A Codependency Recovery Program Based on Relationship Addiction Support Groups. Los Angeles: Jeremy P. Tarcher, Inc.
Mellody, P., (1992), Facing Love Addiction: giving yourself the power to change the way you love. San Francisco: Harper.
Milkman H., Sunderwirth S. (1987), Craving for Ecstasy: How our passions become addictions and what we can do about them. San Francisco: Jossey-Bass.
Norwood, R (1985), Women Who Love Too Much. Disponible en français (1997): Ces femmes qui aiment trop, Tome 1 et 2. Paris: Editions j’ai lu.
Plotter-Efron, Ronald (2006), Attachment, Trauma and Addiction. (p. 71-87) in Carruth, B., editor, (2006), Psychological Trauma and Addiction Treatment. Haworth Press: Binghamton.
Schaeffer, B., (1997), Is It Love or Is It Addiction? 2nd ed., Center City, Minnesota: Hazelden.
Whitfield, C. (1993), Boundaries and Relationships: Knowing, Protecting and Enjoying the Self. Deerfield Beach, Florida: Health Communications, Inc.
© Basile Vareltzis 2012